Quand on prépare son chemin de Compostelle avec son chien, on pense souvent au trajet retour avant même de partir. Si tu marches par petites portions d’une à deux semaines, c’est assez simple : tu peux souvent prendre une navette ou un bus local pour revenir à ton point de départ.
Mais quand on a marché pendant des semaines, voire des mois, et qu’on arrive jusqu’en Espagne – souvent à Saint-Jacques-de-Compostelle ou à Finisterra – la question devient plus sérieuse : comment rentrer à la maison avec son chien ?
Pour l’anecdote, lors de mon propre chemin, j’ai poussé un peu plus loin : après Santiago, j’ai fait le Camino Inglés à l’envers jusqu’à La Corogne. J’avais en tête de rentrer en ferry, mais impossible de trouver une traversée jusqu’en France… Résultat, j’ai enchaîné les BlaBlaCar, avec mes deux chiens, et ça s’est super bien passé !
Repartir à pied : prolonger l’aventure
Certains choisissent de rentrer en refaisant le chemin… dans l’autre sens ! C’est l’option la plus pèlerine, presque un choix philosophique : prolonger l’expérience, rester dans l’ambiance du Camino et se donner le temps de “digérer” ce qu’on vient de vivre.
Évidemment, cela demande beaucoup de temps et d’énergie. Après plusieurs semaines de marche, on est souvent fatigué, tout comme son chien. Avant de se relancer, il vaut mieux bien écouter son corps et observer son compagnon : est-ce qu’il a encore envie, est-ce qu’il a gardé la forme, ou est-ce qu’il a plutôt besoin de repos ?
L’avantage, c’est qu’on n’a aucune logistique à gérer. Pas besoin de billets, de caisse de transport ou d’organisation compliquée : on continue à marcher, tout simplement. L’inconvénient, c’est que ça prolonge l’aventure de plusieurs semaines, ce qui n’est pas toujours compatible avec les contraintes de la vie quotidienne.
Revenir en train avec son chien : ce qu’il faut savoir
Depuis Saint-Jacques, beaucoup de pèlerins choisissent le train pour rentrer. C’est pratique, mais il faut bien connaître les règles, surtout avec un chien.
En Espagne, les trains rapides (AVE, équivalent des TGV) n’acceptent que les petits chiens, dans une caisse de transport fermée (jusqu’à environ 10 kg). Pour les trains régionaux (équivalent des TER), c’est plus souple : les chiens de toutes tailles sont acceptés, à condition d’être en laisse et de porter une muselière.
Une fois arrivé en France, la SNCF applique des règles proches : petit chien en caisse (moins de 6 kg) ou grand chien en laisse + muselière, avec un billet spécifique à tarif réduit.
L’astuce, c’est de toujours se renseigner sur place : auprès des offices de tourisme, des gares, ou même des autres pèlerins. Les règles qu’on lit sur internet (y compris ici) peuvent évoluer ou varier selon les provinces. Mieux vaut vérifier directement sur place, ça évite les mauvaises surprises.
Le covoiturage : flexible et économique
Beaucoup de pèlerins choisissent le covoiturage pour rentrer, et c’est souvent la solution la plus pratique avec un chien. Depuis Saint-Jacques, on trouve régulièrement des trajets vers Madrid, le Pays basque ou même directement vers la France.
Le gros avantage, c’est le prix : le covoiturage reste bien plus économique que le train ou l’avion, surtout quand on rentre de loin. Et en prime, pas besoin d’acheter une caisse de transport spéciale ni de respecter des règles compliquées : ton chien voyage à tes côtés, comme un passager de plus.
Mon expérience perso : j’ai enchaîné plusieurs BlaBlaCar pour rentrer avec mes deux chiens. Même quand l’annonce disait “pas d’animaux”, je contactais les conducteurs pour expliquer que mes loulous étaient calmes, et je proposais un petit supplément ou une place en plus pour eux (les poils, soyons honnêtes, ça peut faire hésiter !). Résultat : ça a très bien fonctionné, les conducteurs ont été compréhensifs.
Le point clé, c’est d’être transparent et respectueux : prévenir à l’avance, protéger les sièges avec un plaid, proposer un petit geste financier supplémentaire et prévoir des pauses si le trajet est long.
Petite astuce en plus : si tu ne trouves pas ton bonheur sur BlaBlaCar, pense au bureau des pèlerins à Saint-Jacques. Tu peux y laisser une annonce ou consulter celles déjà affichées. Beaucoup de pèlerins rentrent en voiture ou partagent un trajet, et il arrive qu’ils aient une place disponible pour toi et ton chien. C’est une solution conviviale et souvent très économique.
Les autres options pour rentrer
Au-delà de la marche, du train ou du covoiturage, il existe d’autres solutions, mais elles sont moins courantes. L’avion, par exemple, reste possible depuis l’aéroport de Saint-Jacques : les petits chiens peuvent voyager en cabine (dans une caisse, souvent jusqu’à 8 kg), mais pour les plus grands, c’est la soute… une option chère et pas forcément agréable pour l’animal.
J’ai aussi croisé des pèlerins dont la famille ou des amis étaient venus les chercher directement en voiture : c’est rare, mais ça peut être une belle surprise et une fin de chemin réconfortante.
Enfin, il existe parfois des bus longue distance (Alsa, Flixbus), mais les chiens sont souvent refusés ou seulement tolérés en caisse pour les petits gabarits. Et pour les cas particuliers, il existe aussi des services de transport animalier spécialisé, mais ils restent coûteux.
En bref, tout est possible : il faut juste trouver la solution la plus adaptée à ton binôme, selon ton budget et ton temps disponibles !
Peu importe la taille de ton chien ou la durée de ton chemin, il existe toujours une solution pour rentrer de Saint-Jacques. L’essentiel, c’est d’anticiper un minimum et de garder en tête le confort de ton compagnon.
Et toi, comment es-tu rentré de Compostelle avec ton chien ? Partage ton expérience, ça pourra aider d’autres pèlerins !

